GUIDE PSYCHOLOGIQUE D'AUTO-ASSISTANCE APRÈS UN ATTENTAT TERRORISTE

29  COMMENT SE COMPORTER AVEC LES ENFANTS ? L es enfants sont des victimes à part. Certains sont directement touchés par la mort de pro- ches, de camarades de classe ou de voisins et cela représente dans leur vie des ruptures très difficiles à assimiler. Après un attentat terroriste, beaucoup d’enfants sont confrontés à une situation et à des images extrêmement dures, qu’ils ne com- prennent pas. Vous trouverez ci-dessous quelques recommandations destinées aux parents et aux membres de la famille pour les aider à affronter ce- tte situation. Que dire à un enfant ? • Ne jamais mentir. On ne peut pas lui dire que des trains sont entrés en collision ou que son père est parti en voyage et qu’il ne reviendra pas avant très longtemps. Il faut se dire que l’enfant n’est ni bête ni sourd, et qu’il apprendra probablement la véri- té par quelqu’un d’autre, parfois de manière plus cruelle et douloureuse. Lorsque cela se produit, il se sent trompé. S’il y a une mauvaise nouvelle à donner à l’enfant, n’est-il pas préférable que cela soit fait par les personnes auxquelles l’enfant est attaché et en qui il a confiance ? • Ne dire à l’enfant que ce qu’il peut comprendre. Il faut tenir compte de son âge et de son niveau de compréhension pour lui expliquer ce qui s’est passé. Il serait tout aussi absurde de donner des explications excessives à un enfant de 3 ans que de les éviter avec un enfant de 11 ans. • Ne pas donner plus d’informations que celles dont l’enfant a besoin et qu’il peut assimiler. En général, c’est l’enfant lui-même qui fixe les limites, en po- sant d’autres questions ou en changeant de sujet. • Toujours répondre aux questions que pose l’enfant sur ce qui s’est passé. Lorsqu’il s’agit de la mort d’une personne proche, il est possible qu’il n’ose pas demander. Dans ce cas, même s’il ne pose pas de questions, il faut le lui dire. • En profiter pour lui transmettre certaines valeurs telles que la solidarité : lui apprendre à apprécier les comportements solidaires de tant de person- nes. Beaucoup d’enfants voudront « collaborer » d’une manière quelconque, en offrant des fleurs ou des dessins dans le cas des plus petits, ou en assistant aux manifestations dans le cas des plus grands. • Expliquer clairement aux jeunes enfants que vous condamnez l’événement survenu. Il ne s’agit pas de leur faire peur mais de leur faire savoir claire- ment ce que vous pensez. • Éviter qu’ils ne soient constamment exposés aux images des cadavres et des blessés dans les mé- dias, en particulier à la télévision ; et lorsque c’est impossible, en profiter pour leur apprendre à les respecter. Comment leur annoncer la perte de personnes auxquelles ils sont attachés ? • Chercher un endroit adéquat, confortable, où vous ne serez dérangés par personne et où vous aurez tout le temps de parler.

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