GUIDE PSYCHOLOGIQUE D'AUTO-ASSISTANCE APRÈS UN ATTENTAT TERRORISTE

32 ses amis, la force avec laquelle il réagit, sa capacité à s’amuser lors des jeux, des sorties, des repas, etc., tout ce que vous pourrez trouver avec son aide. • Le deuil étant un processus long et normal, ce type d’intervention et d’aide spécifique doit s’inscrire dans le temps. Il ne suffit pas de prendre une journée pour ex- pliquer la situation à l’enfant. Il est possible qu’il ne pose pas de question au début et qu’il la pose ensuite, ou que ses pensées évoluent et que des préoccupations et des peurs nouvelles se manifestent avec le temps. • Il faudra également déterminer tout au long du proces- sus si l’enfant reste en état d’alerte excessive et d’anxié- té, s’il a des problèmes pour manger, pour dormir ou pour se concentrer à l’école. On devra également être attentif pour vérifier qu’il retrouve le moral et la capacité de s’amuser comme avant et pour détecter s’il a arrêté de faire certaines choses ou si son fonctionnement ha- bituel est perturbé par des peurs. Si c’est le cas, il peut s’avérer nécessaire d’avoir recours à un psychologue spécialisé dans ce type de problèmes. Qui doit parler à l’enfant ? Les personnes les plus proches, si possible les parents ou l’un d’eux. Si vous avez besoin d’aide pour le faire, consul- tez un psychologue, mais ne laissez pas cette responsa- bilité à quelqu’un d’autre. Quelles réactions l’enfant peut-il avoir ? • Beaucoup d’enfants, surtout les moins de 7 ans et cer- tains adolescents, ne montrent aucune réaction émo- tionnelle, en demandant par exemple s’ils peuvent aller jouer. Parfois, ils ne pleurent pas et n’extériorisent pas leurs sentiments. • Il arrive également que les plus petits posent une ques- tion ou fassent un commentaire « égoïste » du type : « et qui va m’aider à faire mes devoirs maintenant ? • Il est très fréquent, chez les enfants de tous âges, de refuser dans les jours qui suivent de parler ou de com- menter ce qui est arrivé. Les plus petits se comportent parfois même comme s’il ne s’était rien passé. • Les cauchemars, les terreurs nocturnes ainsi que les questions et les inquiétudes autour de la mort sont ha- bituels, même chez les enfants qui n’ont pas de victimes dans leur entourage. • Les enfants peuvent présenter toutes les réactions nor- males que nous avons décrites dans le cas des adul- tes. En fonction de leur âge, ils peuvent également avoir peur de la séparation des parents, retrouver des comportements caractéristiques d’enfants plus jeunes comme par exemple sucer son pouce ou faire pipi au lit, ou jouer à des jeux en rapport avec l’événement sur- venu comme par exemple jouer à un attentat, avec les ambulances ou la police.

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